Bonjour
Évelyne,
Je te donne comme promis mon article de presse.
CA BOUGE A LA MAISON DE RETRAITE !
Depuis plus de vingt ans, chaque jeudi à 14h30, une séance de gymnastique douce rythme le quotidien des résidents de la Maison de Retraite du Sacré Coeur d’Athis de l’Orne.
Le cours de gymnastique douce est encadré par quatre employées : une animatrice, une ergothérapeute et deux aides soignantes. “Ne pas avoir les mêmes compétences est un avantage car nous sommes complémentaires, en plus, on connait tous les résidents différemment.” Cette complémentarité leur permet d’organiser elles-mêmes les séances, d’autant plus qu’elles ont été formées à l’animation par l’IRFA d’Alençon. Une chose est sûre, le travail de ces femmes est très apprécié par les résidents : “Les animatrices, c’est tout pour nous !“.
La gymnastique douce s’adresse tout particulièrement à un public d’anciens, valides ou semi-valides, mais tous volontaires. Elle vise à développer l’autonomie et les aide à assouplir et activer leurs articulations. Ainsi, “ils osent des gestes qu’ils ne feraient pas seuls, comme passer une main derrière le cou” explique Nelly Champin, une des deux aides-soignantes.
L’atelier se déroule dans la grande et lumineuse salle des loisirs “qui permet de recevoir près de trente résidents à chaque cours, sans parler de Chili, notre chien mascotte, qui sait très bien comment motiver les récalcitrants !” s’enthousiasme Marie Martinet, l’ergothérapeute de l’équipe. Les armoires de la salle sont remplies de balles, de ballons, de bâtons et divers agrès utilisés pour améliorer en particulier la préhension. Une somme importante est réservée à l’atelier gymnastique douce dans le budget de la maison de retraite qui a toujours mis l’animation au centre de ses projets.
Mme Carnel en plein exercicePendant une heure trente, tout est réfléchi pour le bien-être de ces sportifs du troisième âge. Effectivement, avant toute séance, les animatrices se réunissent pour relire attentivement les dossiers de chacun, “il faut vérifier à tout hasard s’il n’y a pas eu un problème médical pendant la semaine, en particulier cardiaque” souligne Anne-Marie Pottier, l’animatrice. Chaque atelier se décline de la même façon : un petit échauffement que certains résidents effectuent assis ou en fauteuil roulant, ce court moment est suivi par une série d’exercices. Les animatrices travaillent toujours autour d’un thème visant à l’autonomie : l’équilibre, le souffle, la préhension… “Nous travaillons même la motricité des doigts avec des petites épingles à linge afin que nos anciens puissent continuer à s’habiller seul, à se boutonner.“
Mme Tacheau , tout sourire sur le parcours de motricitéL’atelier propose ensuite un parcours qui permet de développer la motricité et de lutter contre la peur de la chute. Durant ce parcours, les résidents doivent monter et descendre quelques marches. “Cet exercice est primordial car il leur permet d’être autonome quand ils sont dans leur famille. Ici, tout est de plein pied ou accessible par ascenseur. Ainsi, ils continuent à savoir utiliser un escalier et surtout savoir monter en voiture !” insiste Evelyne Langlois, aide-soignante. Après tous ces efforts mêlés de plaisir et de rire, l’atelier s’achève sur un massage minute qui permet aux résidents d’être plus détendus qu’à leur arrivée.
L’atelier connaît un vif succès. “Il n’y a aucune obligation d’y assister, et pendant les séances, les participants font ce qu’ils veulent. Pourtant souvent, ils vont au bout de leurs capacités sans qu’on ne les y oblige. Ils ont une volonté extraordinaire !” souligne Anne-Marie Pottier. L’atelier est également un lieu de rencontre, de communication car il pousse les participants à sortir de leur chambre. Les résidents sont heureux d’y participer, de s’y retrouver car “il y a une bonne ambiance, aucune pression, les dames sont gentilles. En plus, on rit beaucoup” explique Suzanne Carnel, coquette ancienne cultivatrice de 91 ans qui réside dans la maison de retraite depuis huit ans. A son arrivée, l’équipe l’a aidée, via l’atelier, à gagner en autonomie. En trois ans, elle est ainsi, grâce aux exercices hebdomadaires, passée du fauteuil roulant au déambulateur, et ce malgré un handicap important à une jambe. Madeleine Tacheau, ancienne confectionneuse de 88 ans, raconte avec humour qu’elle est très contente de garder la forme : “Il vaut mieux marcher que rester assis !“.
Les résidents de la maison de retraite, grâce à l’atelier de gymnastique douce, restent plus longtemps autonomes, continuent à se promener dans le jardin de la résidence, à rendre visite à leur famille. Mais les animateurs s’occupent “aussi bien du physique que du psychique des anciens“. Effectivement, d’autres ateliers sont proposés : la lecture, l’écriture, le chant, la relaxation… La maison de retraite du Sacré Cœur d’Athis de l’Orne, un “vrai lieu de vie” où il fait bon de vieillir !
Pratique :
E.H.P.A.D. du Sacré Cœur 17 Rue Guy Velay61430 Athis de l’OrneTel : 02 33 66 40 47
Site : http://www.maisonderetraite-athis61.fr/